17 mars 2020, la Suisse s’arrête. C’est l’heure du repli, du retrait. Les rues se vident. Seule la nature semble ignorer cette peur qui rôde… et qui réussit a stopper net un monde qui a couru trop vite !
Dans mon travail, je m’intéresse à la question du lieu. Pendant le confinement, ma recherche sur le lieu a été orientée sur ce repli obligé. Comment représenter un lieu contraint ? Un lieu aimé ? Redouté ? Un lieu obligeant aux questions existentielles.
La nature quant à elle continue à foisonner comme si la vie se poursuit sans heurts. L’insolence de sa vitalité murmure tantôt réconfort, envahissement, ouverture ou enfermement auxquels les mots de François Cheng lui répondent :
Au cœur du bois
…
Cœur humain gonflé de douceur, de douleur
de cris de vivants et de morts
…
Au cœur d’un bois
Le tableau, repli-01, technique mixte sur bois, 100 x 100, 2020 reflète ma recherche sur le lien entre le lieu et le repli forcé du confinement.